samedi 31 mai 2008

Reprenez votre plume de temps en temps


C’est tout bête. Oui c’est tout bête, mais on a perdu ce réflexe très personnel de gratter un petit mot à la main aux personnes qui comptent pour nous.

C’est aussi une bonne nouvelle. Quel plaisir quand on trouve aujourd’hui quelques mots griffonnés par quelqu’un pour nous tout seul. C’est une attention d’autant plus touchante qu’elle traduit l’écriture de celui qui vous l’adresse (si révélatrice…) et le temps qu’il a pris pour vous l’écrire.

Je ne parle pas vraiment de la traditionnelle carte postale, un peu convenue. Je pense plutôt au petit message impromptu qu’un ami dépose dans votre boite en passant, juste pour dire « merci encore pour hier soir » ou à la lettre manuscrite adressée par votre patron pour vous féliciter du travail accompli. Ca nous touche tellement n’est-ce pas ? Alors pourquoi ne pas le faire plus souvent ?

Ayez toujours à portée de main une pile de petites feuilles cartonnées. Vous prendrez ainsi plus souvent le temps de diffuser autour de vous la chaleur des messages manuscrits…

mardi 27 mai 2008

Présentez-vous dans les 3 premières secondes



Combien d’entre nous regrette de ne pas faire assez de rencontres ? Les occasions ne manquent pas tant que ça, mais une certaine timidité nous retient trop souvent.

En fait, plus le temps passe plus il est difficile d’aller faire connaissance avec quelqu’un que l’on côtoie déjà sans le connaître.

Vous emménagez dans un nouvel immeuble. Pendant un ou deux mois, vous croisez vos voisins tous les jours mais vous ne leur adressez jamais plus qu’un rapide « bonjour »… Il devient alors de plus en plus inconfortable d’engager la conversation pour proposer un café ou demander un service.

Un couple d’amis vous invite à une soirée avec une vingtaine d’invités que vous ne connaissez pas. Lorsque vous arrivez, vous foncez vers vos amis et passez la première heure à discuter avec eux dans un coin. Que se passe-t-il lorsqu’ils doivent partir plus tôt que prévu et que vous vous retrouvez seul(e) ? Pas très agréable d’aller se présenter à des personnes que vous avez évitées jusque là.

Prenez plutôt l’initiative du contact au cours des 3 premières secondes d’une rencontre. Cela évite les situations inconfortables décrites précédemment. C’est aussi très apprécié par votre interlocuteur : il n’a pas à faire le premier pas et sera donc d’autant plus indulgent si votre approche est quelque peu maladroite. Enfin, cela ne vous laisse pas le temps d'être freiné par la timidité et coupe court immédiatement à votre dialogue intérieur. (voir l'article "Eteignez votre dialogue intérieur")

Dans l'exemple de la soirée, commencez par vous présenter brièvement à tout les participants lorsque vous arrivez. Un grand sourire, une poignée de main franche ou une petite bise et quelques mots du genre "Bonjour X, ravi(e) de faire ta connaissance" sont amplement suffisants pour initier le contact.

Le fait même que vous vous croisiez pour la première fois est un prétexte suffisant pour établir le contact, il est en revanche très éphémère. Alors profitez-en tout de suite... dans les 3 premières secondes !

samedi 24 mai 2008

Ritualisez pour progresser


J’ai l’ambition de poster sur ce blog de nombreux conseils pour mieux communiquer. Le développement personnel est un jeu passionnant, le meilleur cadeau qu’on puisse s’offrir à mon avis.

Malheureusement, je sens bien que le passage du conseil à la pratique n’est pas toujours évident et bien souvent nos bonnes résolutions se perdent en chemin.

Il existe deux seules méthodes efficaces pour ancrer ces nouvelles habitudes : qu’elles s’associent à un moment d’intense émotion, ou qu’elles se répètent encore et encore. La première méthode est difficile à mettre en œuvre volontairement car on maîtrise rarement le moment où nous sommes submergés par l’émotion. La deuxième est plus facile à développer.

Si vous êtes une femme et que vous vous maquillez pour aller travailler, vous n'avez pas besoin de post-it pour y penser. Vous avez sûrement un petit rituel très personnel qui vous permet de le faire quasiment sans y penser : pendant que votre thé infuse, juste après le petit déjeuner ou à peine avant de sortir dans le petit matin.

Le principe du rituel est d’associer la mise en pratique d’une technique à un moment ou à une situation donnée. Nous avions déjà parlé par exemple sur l’utilisation des silences. Si vous souhaitez poser votre voix pour gagner en densité (pour travailler votre expression paraverbale), choisissez une situation dans laquelle vous le ferez systématiquement. Commencez par une situation facile ou vous êtes complètement détendu. Pourquoi pas lors des RDV avec votre meilleur ami(e) ? Ou encore lorsque vous êtes en famille ?

Mark Andresen, fondateur de Netscape, a mis en place un rituel auquel il attribue une grande partie de sa productivité personnelle. Il liste tous les soirs sur un petit carton les 3 à 5 actions significatives qu'il doit accomplir le lendemain et s'y tient strictement.

Installez ainsi de petits rituels faciles, puis généralisez-les progressivement.

Eteignez votre dialogue intérieur


La "confiance en soi". C'est elle qui est très souvent considérée comme la clé de notre épanouissement social – oser prendre la parole, défendre nos convictions, avoir de la répartie.

Il existe une panoplie de techniques de fond en psychologie pour développer la confiance en soi, nous les verrons prochainement. Elles demandent souvent un peu de persévérance comme c’est souvent le cas pour opérer des changements profonds.

Je souhaite partager aujourd’hui une technique simple pour obtenir de premiers résultats avant même ce travail de fond. J’appelle ça « Eteindre son dialogue intérieur ».

Vous en avez certainement fait l’expérience : au moment de prendre la parole, vous hésitez, vous balbutiez. A ce moment là vous vous dites intérieurement « Ca y est, c’était l’occasion de les convaincre et je ne trouve pas les mots, je ne vais pas y arriver, etc. ». Ca vous rappelle quelque chose ?

Le problème est que la clé d’une intervention réussie, dépend avant tout du niveau de synchronisation que vous établissez avec vos interlocuteurs. Votre attention doit toute entière être tournée vers eux. En vous parlant à vous-même vous perdez en niveau d’écoute, en flexibilité, en créativité.

La solution : éteignez ce dialogue avant qu’il ne monopolise votre esprit, dès ses toutes premières syllabes. En vous focalisant sur l’instant présent, et en ouvrant grand les yeux et les oreilles vous gagnerez en répartie, en humour, en souplesse.

vendredi 23 mai 2008

Exercez votre expression "paraverbale"



Ces gestes qui vous trahissent
La délicieuse "voix FIP" : celle qui peut vous charmer en parlant de musique du monde et vous désarmer alors que vous allez passer encore 2h dans les embouteillages...

C'est pour moi l'exemple le plus significatif de l'importance de l'expression paraverbale : ton, rythme, intensité de la voix - toutes ces modalités qui donnent sens et émotion au discours.

Les chercheurs estiment qu'environ 38% de notre communication est paraverbale, alors que 55% est corporelle (posture, nous l'avons vu par exemple avec le "mirroring") et seulement 7% est verbale (les mots).

Du point de vue de notre développement personnel, prendre conscience et améliorer son expression paraverbale est clé - notamment pour la rendre "congruente" avec l'expression verbale. En programmation neuro-linguistique (PNL), la congruence signifie que verbal et paraverbal véhiculent le même message. Par exemple, si vous accueillez quelqu'un avec un "bienvenue..." mou et hésitant, vous n'êtes pas congruent et le message perçu peut même être complètement inversé.

Un autre axe d'amélioration consiste à maîtriser sa voix pour qu'elle vienne de préférence du ventre (ou du fond de la gorge) plutôt que de la tête. Cela la rend à la fois plus puissante et plus sereine, important pour les comédiens pour se faire entendre jusqu'au fond du théatre ou encore pour les professeurs qui doivent asseoir leur autorité.

Repérez autour de vous les personnes dont vous appréciez l'expression paraverbale et essayez de comprendre ce qui la rend agréable... vous découvrirez très probablement des idées intéressantes.

Vous pouvez aussi aller plus loin en lisant l'ouvrage de Joseph Messinger Ces gestes qui vous trahissent.

mardi 20 mai 2008

Apprivoisez les silences...


La plupart d'entre nous ne laisse volontairement que très peu de silences dans la conversation.

Soit par crainte du malaise qu'il pourrait instaurer ("N'a-t-on rien à se dire ?"). Soit par désir d'en dire le maximum dans le temps qui leur est accordé, pour argumenter ou convaincre. On préfèrera même parfois se répéter plutôt que de laisser s'installer cette courte trêve qui permet à chacun de réfléchir à se qui se dit.

On s'aperçoit pourtant que ces mêmes silences peuvent être tantôt plus intenses qu'un mot d'amour, tantôt plus convaincants que mille arguments.

Il suffit pour cela de s'entraîner à leur laisser un peu d'espace, et à apprivoiser leur intensité.

C'est un petit travail de tous les jours très amusant. Laissez par exemple un court silence avant un message important que vous souhaitez passer et un autre, plus long, juste après... trompez-vous, faîtes monter l'adrénaline et trouvez progressivement le bon équilibre qui donnera à votre discours à la fois puissance et sérénité.

lundi 19 mai 2008

Sachez repérer la technique du "pied dans la porte"

technique manipulation pied dans la porte

Comment maximiser vos chances d'obtenir une pièce de 1€ d'un inconnu dans la rue ?

La réponse est simple et a été étayée par de multiples études de psychologie sociale. Il suffit d'utiliser la technique du dite du "pied dans la porte" (ou foot-in-the-door pour les anglais-première-langue).

Elle consiste par exemple à poser une première question simple, à laquelle l'inconnu répondra librement par l'affirmative. Typiquement : "Avez-vous l'heure s'il vous plaît Monsieur ?".

Les expériences montrent qu'ensuite la probabilité que ce même inconnu accepte de vous donner une pièce augmente sensiblement ;-)

C'est, reviendra dessus dans de prochains posts c'est promis, une des techniques de manipulation fondamentales auxquelles nous sommes tous les jours exposés et que nous utilisons parfois inconsciemment.

Je ne saurais trop vous recommander la lecture du Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens de Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois. Un ouvrage de psychologie sociale incontournable sur le sujet.

dimanche 18 mai 2008

Créez et exploitez les "ancrages"

Ancrage PNL


Ceci n'est pas une image, ce n'est pas une plage... c'est un ancrage.

Nous faisons en permanence, consciemment ou inconsciemment, des associations entre ce que nous percevons (via nos cinq sens : voir mon post sur les modalités sensorielles) et les émotions que nous ressentons (plaisir, crainte, désir...).

Lorsque que nous faisons l'expérience d'un moment d'intense émotion, notre inconscient associe cette émotion à ce que nous percevons comme stimuli (visuel, auditif, olfactif, etc.) à ce moment précis. Tout se passe comme si notre cerveau limbique baissait sa garde et laissait le cerveau reptilien enregistrer directement l'information - je ferai un point sur le rôle du cerveau dans un futur post, c'est promis.

La répétition est aussi un autre moyen très efficace d'inscrire des ancrages. C'est l'odeur du pain frais que vous dégustez depuis votre enfance, et qui réveille en vous un sentiment de bien-être, de sécurité.

C'est aussi le cas de l'image de la plage et des palmiers, si souvent associée aux vacances et à ses plaisirs.

A noter toutefois que les ancrages les plus puissants semblent être ceux auxquels nous sommes les moins résistants : l'ancrage olfactif notamment.

Quand vous souhaitez susciter chez quelqu'un une certaine émotion, pensez donc à utiliser les ancrages, et si possible ses ancrages personnels bien plus efficaces que ceux que nous partageons tous comme cette photo de palmiers.

Pensez aussi à associer un moment de forte émotion (positive notamment) avec un ancrage que vous pourrez déclencher plus tard : un sourire, une main sur l'épaule, une petite phrase.

Pour des exemples d'applications pratiques et la démonstration de toute l'étendue de l'ancrage, je vous recommande le célèbre Pouvoir Illimité d'Anthony Robbins.

D'ici là profitez de ce petit goût de vacances et de douce chaleur - et à bientôt.

Jouez avec les mots hypnotiques

mots hypnotiques transe words

La PNL distingue un certain nombre de mots qui résonnent au plus profond de chacun d'entre nous, ils sont dits "hypnotiques". C'est en général ceux que nous employons pour décrire les choses très personnelles, qui nous émeuvent le plus. Il suffit de bien écouter pour déceler ces mots hypnotiques, propres à chaque personne. 

Il en existe un qui déclenche généralement l'attention et une certaine dose de réconfort chez tout le monde : son prénom. Quoi de plus personnel ? Employez le autant que possible et vous créerez ainsi un rapport de proximité qui facilitera vos échanges.

Un exemple très concret : au lieu de commencer vos emails à Louise par "Bonjour, ..." - adoptez plutôt "Bonjour Louise, ...". Idem lorsque vous saluez vos amis et relations, faites leur ce petit plaisir... dites leur prénom !

Adoptez le “Mirroring”


Il existe un pré-requis fondamental à toute communication réussie : la synchronisation. Pour que votre interlocuteur puisse écouter et interpréter ce que vous dites vous devez en quelque sorte être dans le même "monde" que lui.

Il est par exemple difficile de tenir une conversation plus de 3 minutes lorsque l'une des personnes est assise et l'autre se tient debout. Le "mirroring" est un pré-requis de la synchronisation qui consiste à adopter une posture similaire à celle votre interlocuteur et à la faire évoluer au même rythme que lui.

Comme d'habitude en programmation neuro-linguistique (PNL), il ne s'agit pas de prendre ces conseils au pied de la lettre et de "singer" votre partenaire, mais plutôt d'être attentif à ne pas prendre une position opposée à la sienne : s'il est assis ne restez pas debout ; s'il se penche en avant pour vous parler, ne restez pas le dos en appui sur votre chaise, etc.

Je vous conseille un petit exercice amusant dans le bus ou le métro : synchronisez-vous avec la personne assise en face de vous (croisez la bras, jouez avec votre mobile... comme elle le fait), puis pour tester la qualité de cette synchro touchez votre nez comme s'il vous démangeait... Si elle porte aussi la main à son visage, c'est gagné ! vous avez établi un premier niveau de synchronisation, inconscient bien entendu.

Utilisez les systèmes représentationels (ou modalités sensorielles)

PNL Systèmes Représentationels modalités sensorielles

Notre relation avec le monde extérieur passe nécessairement par nos cinq sens. Au fil du temps nous favorisons un ou deux des cinq sens. Nous avons tous un mode de communication spécifique et notre expression reflète cet état de fait : c'est notre "système représentationel préféré" (Prefered Representational System ou PRS) selon le vocabulaire consacré en PNL.

La PNL replace les cinq sens en canaux de communication. C'est ce que rappelle le sigle V.A.K.O.G.
* V : visuel
* A : auditif
* K : kinesthésique
* O : olfactif
* G : gustatif

Le kinesthésique fait référence au toucher mais aussi à tout le ressenti que l'on peut avoir par le corps. Dans ce sens l'olfactif et le goût sont souvent abordés comme du kinestésique même si les vocabulaires spécifiques peuvent être très différents. (Ce sont nos sens qui nous mettent en relation avec notre environnement.)

Ainsi les visuels perçoivent le monde essentiellement via des images, des couleurs, des formes. Ils "voient ce que vous voulez dire", ils mémorisent plus facilement un numéro de téléphone en l'écrivant qu'en l'épelant, etc.

Les auditifs mémoriseront plus facilement un numéro de téléphone via son rythme et la mélodie qu'il leur évoque quand ils l'épellent. Ils sont "toute ouïe" et mémoriseront plus facilement une conférence de 2h qu'un rapport de 50 pages.

Bien sûr tout cela est un peu caricatural et la réalité est souvent plus subtile, mais en vous amusant à détecter les systèmes préférés de vos proches vous découvriez souvent des moyens plus efficaces de communiquer avec eux.

Enfin, il existe toutefois un moyen simple d'identifier le système utilisé par votre interlocuteur pour traiter l'information lors d'une conversation : les mouvements oculaires (ou "accessing cues"). La direction du regard indique en général le système utilisé par la personne pour traiter l'information et la manière dont il y accède.

Entraînez-vous à détecter ces systèmes en réunion, lors des interviews à la TV, etc. Vous améliorerez progressivement vos chances d'utiliser le meilleur système avec chaque interlocuteur et ainsi d'améliorer votre impact !

Pour vous entraîner, vous pouvez vous procurer S'entraîner à la PNL au quotidien : 80 Jours pour maîtriser les outils de la PNL