Nous autres, les hommes, avons une très mauvaise habitude. Une habitude qui nous paraît pourtant très bonne, très utile.
Lorsqu'une femme confie à nous ses soucis, ses problèmes, nous éprouvons toujours le besoin de lui prodiguer nos conseils. Et pas les moindres en général, nous avons le don de trouver une solution simple, expéditive qui nous permet à la fois de nous sentir utiles et d'écourter en même temps les lamentations de notre charmante interlocutrice.
Oui, mais quand elles s'adressent à nous les femmes cherchent avant tout une oreille attentive et compréhensive. Quelqu'un qui avalise leurs émotions, qui les aide à extérioriser, exprimer, analyser ce qu'elles ressentent. En coupant court à ce processus et en leur poussant des solutions (mêmes bonnes !) nous n'accomplissons pas le minimum qu'elles attendent de nous : une véritable écoute.
Ainsi, quand votre amie Julie s'approche de vous et vous dit pour la troisième fois ce mois-ci "J'ai passé une journée épuisante, je me suis encore disputée avec Isabelle, de l'agence de com, sur leur nouvelle création".
Notre réflexe d'homme pressé et focalisé "solutions" risque d'être une réponse du genre "Tu n'as qu'à changer d'agence de com, ils te font perdre vraiment trop de temps". Nous pensons bien faire en suggérant une solution, et espérons aussi éviter à Julie (et à nous-mêmes, soyons honnêtes) le pénible récit de leur affrontement en faisant basculer la discussion sur un autre sujet.
Pourtant ce qu'attend Julie c'est plutôt une manifestation d'empathie, quelque chose du genre "Je comprends, tu n'as pas besoin de ça en ce moment. Que s'est-il passé ?". Elle n'a pas besoin de solutions, elle recherche une oreille compréhensive et bienveillante qui lui permettra d'apaiser son stress et de refaire le plein d'optimisme.
Je suis sûr que beaucoup d'entre-vous se reconnaîtront ou reconnaîtront leur conjoint dans ce petit moment de vie.
Messieurs, exercez-vous pendant une semaine à remplacer vos conseils par des signes d'empathie, vous verrez ça change la vie... et on se sent paradoxalement beaucoup plus utile au final !
Pour aller plus loin, je vous recommande l'excellent Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus de John Gray.
6 commentaires:
Je pense qu'on gagne toujours à être empathique et à ne pas juger au possible.
J'avoue que je me reconnais totalement dans cette description... Penseur plutôt qu'empathique... Thinking plutôt que Feeling... Va falloir que je m'entraîne! =D
Je vis des situations de ce type tous les jours avec mon amie... Il ne m'est vraiment pas évident de me connecter émotion et de laisser de coté l'esprit logique...
Ok pour l'empathie mais je ne suis pas sur qu'elle fasse avancer le problème si il y en a un...
L'empathie demande énormément de patience ;)
http://beaut-naturelle.blogspot.com/
Hé oui ! C'est tout à fait exact !
Je suis tombé dans le panneau comme beaucoup d'hommes : "Ma chérie, essaie de faire plutôt comme ci ou comme ça etc ... "
Et là, incompréhensions, voire crises de nerf ...
Alors que l'empathie, même si ça semble ne pas faire avancer le schmilblick, ça apaise vraiment votre tendre et chère ... et je crois même qu'elle finit par penser qu'elle vit avec un homme super ! ;-)
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