dimanche 7 décembre 2008

Quelques bonnes idées cadeaux pour Noël

Idées cadeaux psychologie pour noel

Noël approche et vous aimeriez offrir de quoi vraiment apporter du bonheur à vos proches.

Plus utile qu'un cadre photo numérique ou un mixer, j'aime bien offrir à ce ceux que j'aime un bouquin amusant sur le développement personnel.

Il en existe pour tous les goûts, je vous conseille en particulier la série des "Petites expériences de psychologie" - elles sont à la fois amusantes et légères et nous apprennent une foule de petites astuces utiles pour mieux gérer nos relations avec les autres au quotidien.

Ci-dessous une petite sélection à offrir (ou à vous faire offrir!)
Joyeuses fêtes à tous

lundi 3 novembre 2008

Remplacez le conseil par l'empathie

Les hommes viennent de mars les femmes viennent de venus


Nous autres, les hommes, avons une très mauvaise habitude. Une habitude qui nous paraît pourtant très bonne, très utile.

Lorsqu'une femme confie à nous ses soucis, ses problèmes, nous éprouvons toujours le besoin de lui prodiguer nos conseils. Et pas les moindres en général, nous avons le don de trouver une solution simple, expéditive qui nous permet à la fois de nous sentir utiles et d'écourter en même temps les lamentations de notre charmante interlocutrice.

Oui, mais quand elles s'adressent à nous les femmes cherchent avant tout une oreille attentive et compréhensive. Quelqu'un qui avalise leurs émotions, qui les aide à extérioriser, exprimer, analyser ce qu'elles ressentent. En coupant court à ce processus et en leur poussant des solutions (mêmes bonnes !) nous n'accomplissons pas le minimum qu'elles attendent de nous : une véritable écoute.

Ainsi, quand votre amie Julie s'approche de vous et vous dit pour la troisième fois ce mois-ci "J'ai passé une journée épuisante, je me suis encore disputée avec Isabelle, de l'agence de com, sur leur nouvelle création".

Notre réflexe d'homme pressé et focalisé "solutions" risque d'être une réponse du genre "Tu n'as qu'à changer d'agence de com, ils te font perdre vraiment trop de temps". Nous pensons bien faire en suggérant une solution, et espérons aussi éviter à Julie (et à nous-mêmes, soyons honnêtes) le pénible récit de leur affrontement en faisant basculer la discussion sur un autre sujet.

Pourtant ce qu'attend Julie c'est plutôt une manifestation d'empathie, quelque chose du genre "Je comprends, tu n'as pas besoin de ça en ce moment. Que s'est-il passé ?". Elle n'a pas besoin de solutions, elle recherche une oreille compréhensive et bienveillante qui lui permettra d'apaiser son stress et de refaire le plein d'optimisme.

Je suis sûr que beaucoup d'entre-vous se reconnaîtront ou reconnaîtront leur conjoint dans ce petit moment de vie.

Messieurs, exercez-vous pendant une semaine à remplacer vos conseils par des signes d'empathie, vous verrez ça change la vie... et on se sent paradoxalement beaucoup plus utile au final !

Pour aller plus loin, je vous recommande l'excellent Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus de John Gray.

dimanche 21 septembre 2008

Evitez de vous plaindre et de critiquer


Combien d'entre nous le font sans même s'en apercevoir ? Certains par caractère, d'autres même pour meubler la conversation.

La critique et les plaintes sont trop fréquemment un sujet de conversation, pour la simple raison que les émotions négatives qu'elles déclenchent sont addictives et même parfois fédératrices.

On se complait souvent à "dire du mal". Cela nous permet d'exprimer notre colère, notre envie ou notre jalousie. c'est ce que François Lelord appelle une "vidange émotionnelle".

Mais après un bref sentiment de soulagement, ce type de vidange émotionnelle a un effet très contre productif.

D'une part il ancre encore plus profondément votre ressentiment. D'autre part il vous conduit à prendre l'habitude de vous plaindre et ainsi de multiplier les occasions d'émotions négatives. C'est sans compter l'effet que peuvent avoir plaintes et critiques sur votre entourage. Elles associent peu à peu votre présence à des moments désagréables et peuvent éloigner les personnes qui vous sont chères.

Suivez donc ce bon conseil : la prochaine fois qu'il vous vient l'idée de vous plaindre ou de critiquer, recherchez plutôt un projet ou un événement agréable à commenter. A la fin de la conversation, faites le bilan et comparez le moment que vous avez passé avec celui que vous aurait fait passer une plainte ou une critique...

S'il est nécessaire de critiquer, pensez à le faire de manière constructive et imaginez des solutions, des alternatives.

mercredi 10 septembre 2008

Faites le vide dans votre tête et dans votre boite mail


Etre vraiment zen au moins une fois par jour... Quoi de plus libérateur pour vous-même et pour tous ceux qui vous entourent.

J'ai découvert une délicieuse recette pour y parvenir il y a très peu de temps de cela. C'est une bonne habitude toute simple et terriblement efficace.

Au lieu de laisser s'accumuler vos emails dans votre boite aux lettres, obligez-vous à la la vider complètement tous les jours. C'est comme si faire le vide dans votre boite aux lettres vous permettait de faire le vide complet dans votre esprit. Ça peut paraître simpliste mais pour moi ça marche.

Pour apprécier ce savoureux exercice sans crainte d'oublier des messages importants, il vous suffit de suivre ces trois règles de base :
1. Archivez tous vos emails de manière simple et rapide. A la limite un seul dossier "archive" suffit. les moteurs de recherche sont suffisamment performants pour les retrouver ensuite.
2. Rajoutez au fur et à mesure les tâches associées dans votre liste de tâches : "Répondre à Louise pour ce week-end", "Passer féliciter Paul pour son nouveau job", etc.
3. Prenez le temps de savourer quelques minutes cette sensation d'intense sérénité que procure l'observation d'une boite aux lettres entièrement vide ;-)

C'est une astuce toute simple mais qui j'en suis sûr peut vous apporter un peu de bonheur chaque jour de l'année.

Alors pour faire le plein de sérénité, faites le vide !

dimanche 31 août 2008

Le Voyage d'Hector ou la Recherche du Bonheur


dvoyage d'hector françois lelord


Je vous propose d'inaugurer aujourd'hui une nouvelle rubrique de Mille Petits Riens, consacrée aux livres sur le développement personnel.

Comme le sujet me passionne, j'ai eu l'occasion d'en lire beaucoup ces dernières années et j'aimerais partager mes impressions avec vous.

Je commencerai par un livre que j'ai lu cet été et qui m'a bien plu : Le voyage d'Hector ou la recherche du bonheur de François Lelord.

Hector est un psychiatre... pas très content de lui : il voit bien que, malgré sa bonne volonté, il n’arrive pas à rendre ses patients heureux.

Hector décide donc de partir en voyage autour du monde pour comprendre ce qui fait vraiment le bonheur. Pourquoi rêvons-nous souvent d'une vie plus heureuse sans apprécier la nôtre ? Trouve-t-on le bonheur dans la réussite ou dans les relations avec les autres ? Dépend-il des circonstances ou d'une manière de voir les choses ?

Après bien des aventures et d'étonnantes rencontres, Hector saura mieux répondre à ces questions... Entre voyage initiatique et conte pour grandes personnes, le regard tendre et amusé d'un psy sur nos doutes et notre soif de bonheur.


J'ai été touché par l'approche de François Lelord. Il s'adresse à tous ceux comme vous et moi qui se posent beaucoup de questions sur le bonheur sans pour autant avoir de véritable raison. Loin du jargon et du discours philosophique, il entraîne le lecteur dans une histoire simple et distrayante qui permet d'ancrer plusieurs leçons de bonheur, plutôt bien senties.

C'est un livre à la fois très instructif et distrayant, qui se dévore en quelques heures.

Je vous laisse le plaisir de découvrir pas à pas ces petites leçons de bonheur et les commenter ci-dessous... pour le bonheur de tous !

dimanche 24 août 2008

Dites "merci" intensément



Et oui, la fin des vacances approche. J'espère que vous avez pu vous échapper quelques jours et bien en profiter.

C'est le moment de remercier ceux qui ont contribué à ce petit moment de bonheur... qu'ils s'y attendent, ou pas ! Votre conjoint, vos amis, vos enfants, vos rencontres : on oublie parfois que ce sont surtout eux qui font toute la douceur et le plaisir de nos bons moments (peu importe importe la météo, le lieu etc.).

Trois caractéristiques feront de votre "merci" un message plus touchant et plus intense
1. Simple : faites court et direct. Juste de l'émotion, pas d'explication fonctionnelle ou matérielle, pas d'autre sujet à votre message, pas de faux prétexte. Dites tout simplement "merci, j'ai passé un très bon moment grâce à toi".
2. Gratuit : ne demandez surtout rien en même temps que vous dites ce merci. Séparez vos messages et évitez a tout prix un merci qui paraîtrait poli ou intéressé
3. Inattendu : surprenez. Quoi de plus plat qu'un "merci" convenu et poli ?

J'aime ainsi donner tout au long de l'année des petits "merci" sincères et intenses à ceux qui me sont chers. Autour d'un verre, par téléphone ou dans un court SMS ou encore mieux : écrit à la main.

Faites vous plaisir vous aussi : à qui n'avez vous pas encore dit merci cet été ?

lundi 4 août 2008

Dites-vous intérieurement "la vie n'est qu'un jeu"



Si je ne devais n’en retenir qu’un, ce serait celui-là. Ce petit rien qui change du tout au tout la qualité des relations que l’on peut entretenir avec les autres. Ce petit rien, il tient en tout juste deux mots : « Amusez-vous !»… en toute situation.

Quel que soit l’enjeu, ne laissez pas la situation guider votre humeur. Prendre en main votre humeur, votre état d'esprit, c’est là qu’est votre force. Que vous approchiez l’homme ou la femme de vos rêves, ou que vous négociez le prix de votre futur appartement, adoptez un état d'esprit joueur et répétez vous que la vie n'est finalement qu'un jeu.

D’abord cette humeur vous aidera à établir une connexion authentique, un vrai contact avec votre interlocuteur. En prenant la situation comme un jeu, un défi, vous serez plus souriant, plus passionné, et plus flexible dans votre comportement.

Prendre la situation comme un jeu vous rendra aussi meilleur. Des études ont par exemple montré que rire rend plus créatif, très utile pour mener une négociation difficile ou sortir des routines affligeantes du dragueur de série B.

Enfin, prendre la situation comme un jeu permet de ne pas craindre l’échec. Le (bon) joueur sait s’amuser quelle que soit l’issue de la partie, et quand il perd il relativise toujours en se disant qu’il a appris comment gagner plus facilement au prochain coup.

Ainsi, quand vous sentez qu’une situation vous stresse : arrêtez-vous ! Rappelez-vous l’enjeu qui vous fait stresser, puis adoptez cette méthode toute simple
1. Demandez-vous ce qu’il se passerait si jamais vous échouez
2. Posez-vous trois fois de suite la même question : « Et alors ? ». Vous vous apercevrez bien souvent que les implications se résument à un peu de temps ou d'argent perdu, rien de bien grave en somme.
3. Une fois relativisé l’enjeu, adoptez votre état d’esprit le plus joueur, celui que vous avez quand vous démarrez une partie de votre sport favori, ou lorsque vous taquinez votre meilleur ami(e).

Vous mettrez ainsi toutes les chances de votre côté et vous passerez un moment plus agréable ! 

jeudi 17 juillet 2008

Storytelling : mettez tous les sens en éveil


Que partagent donc La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules de Philippe Delerm et Le fabuleux destin d’Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet ? Réponse : l’art de nous transporter dans leur univers grâce à mille menus détails qui mettent tous nos sens en éveil.

Quand l’un de ses personnages allume une cigarette, Jean-Pierre Jeunet ne filme pas quelqu’un qui fume. Il nous fait plutôt vivre le spectacle d’une cigarette qui se consume : d’abord le crépitement du papier qui s’enflamme, puis la savoureuse inspiration de la première bouffée, combinée à l’incandescence écarlate des mille petites feuilles de tabac qui s’allument.

Pour réussir à traiter toutes ces intenses expériences sensorielles simultanément, notre cerveau doit déléguer le reste au subconscient. Nous « oublions » alors la réalité l’espace d’un instant : nous perdons la conscience du lieu, du temps, des sensations du moment pour nous plonger complètement dans l’univers de Jeunet.

C’est à la fois l’intensité des expériences décrites et la sollicitation de tous nos sens qui rend irrésistible ce type de scène. La chaleur est brûlante, le rouge est vif, l’inspiration est lente et profonde, le crépitement (d’habitude presque inaudible) remplit l’espace. L’expérience est à la fois intensément visuelle, olfactive, auditive, gustative, et tactile.

Si vous aussi vous voulez captiver l’imagination de vos interlocuteurs et démultiplier ainsi la puissance du storytelling, pensez donc à éveiller tous les sens intensément. Insérez mille petits détails et descriptions. Ils devront non seulement être facile à visualiser, mais encore plus facile à sentir, à toucher, à savourer…

samedi 12 juillet 2008

Faites la chasse aux "Moi, je" dans la conversation


Enfin ! Après quelques minutes d'efforts pour focaliser la conversation sur les émotions et favoriser le développement des pensées de votre interlocuteur grâce aux questions ouvertes, un sujet qui vous passionne surgit : la culture brésilienne, nos sites web favoris, l'hypnothérapie... C'est plus que jamais le moment de tenir bon, et d'éviter le syndrome du "Moi, je..." !

Quand Thibault nous invite, à très juste titre, à bannir le terrible "Et toi?" sur Palsambleu!, pensez tout autant à faire la chasse aux "Moi, je...". C'est vrai, il est parfois irrésistible de placer son expérience, son anecdote quand un sujet nous passionne. Ce faisant on se prive parfois de vraies découvertes et on peut se priver de la chance d'approfondir la conversation.

Votre collègue revient à peine de trois semaines de vacances :
- [Vous] Alors, où étais-tu ?
- [Collègue tout beau tout bronzé] J'étais au Brésil, à Rio de Janeiro. J'ai adoré.
- [Vous] Moi aussi j'y suis allé l'an dernier. Blablabla moi je moi je moi je...

Pas si grave me direz vous, si vous renvoyez rapidement la balle avec par exemple un "Comment as-tu trouvé la musique brésilienne ?". Sauf que l'on a tendance à être intarissable sur les sujets qui nous passionnent... On passe ainsi les trois quarts de la pause café à parler de nos expériences. Frustrant pour le collègue qui brûle d'envie de raconter son fabuleux voyage, dommage pour nous qui perdons une occasion d'en savoir plus sur la personnalité de notre collègue et peut-être sur les merveilles du Brésil.

Pensez donc à remplacer le réflexe du "Moi, je" par une question ouverte pour inciter votre interlocuteur à développer, à approfondir sa pensée.
- [Vous] Alors, où étais-tu ?
- [Collègue tout beau tout bronzé] J'étais au Brésil, à Rio de Janeiro. J'ai adoré.
- [Vous]. Super, raconte moi ce que tu as préféré là-bas !
- [Le Collègue développe ses émotions, décrit les paysages et ses expériences brésiliennes]

Pensez-y pour muscler encore plus votre petite conversation ;-)

jeudi 10 juillet 2008

Musclez votre petite conversation !



petite conversation

Ah la peur du blanc. Le trou, juste là, au milieu de la conversation. Vous avez certainement déjà vécu ce léger malaise qui traverse la conversation quand on arrive au bout d'un sujet et que toutes les banalités ont été épuisées. Vous ne maîtrisez pas encore l'art du small talk, ou autrement dit le grand art de la petite conversation.

Parler pour ne rien dire semble pourtant bien être une sorte de mal nécessaire. C'est le plus souvent au détour d'une longue conversation qu'on tombe sur une pépite : une idée géniale, une passion commune, un ami qui nous rapproche. C'est aussi indispensable de savoir maintenir une conversation suffisamment pour faire connaissance.

Les anglophones appellent ça le fluff talk ou small talk. L'art de mener une conversation à la fois légère et intéressante. Difficile pour les plus exigeants d'entre nous, pour qui parler de la pluie et du beau temps ressemble le plus souvent à une simple perte... de temps justement.

Il existe en fait trois règles d'or pour animer une conversation légère de ce type, pour exceller dans l'art indispensable des discussions inutiles ;-)
1. Orientez la conversation sur les émotions plutôt que sur les faits
2. Donnez toujours quelques détails et anecdotes en plus
3. Relancez la conversation par des questions ouvertes

Un exemple. Vous rencontrez quelqu'un dans une soirée qui vous demande où vous habitez, classique.

Scénario 1 :
- Moi, j'habite à Paris à côté de la place d'Italie [les faits, juste les faits]. Et vous ?
- Moi, j'habite à Montreuil. [Et pouf, gros blanc. Le factuel s'épuise et ennuie très rapidement]

Scénario 2 :
- Moi, j'habite à la Butte-aux-Cailles à côté de la place d'Italie. Un quartier vraiment sympa pour sortir boire un verre entre amis [détails en plus], comment trouvez-vous l'ambiance parisienne ? [focus émotions + question ouverte]
- J'aime beaucoup l'histoire et la vie trépidante des rues de Paris, même si cela n'a pas toujours été le cas blablabla...

Le focus sur les émotions donne ainsi plus de passion à la conversation et les détails viennent alimenter la question ouverte. La question ouverte incite l'autre à développer sa pensée, ses sentiments ce qui entretien naturellement la conversation et la rend intéressante.

Je suis très preneur de vos astuces et commentaires sur ce sujet passionnant.

Pour aller plus loin vous pouvez aussi consulter le livre de Florence La Bras, Small talk ainsi que le livre de Debra Fine Le Grand Art de la Petite Conversation.

Découvrez mille autres astuces et conseils sur Mille Petits Riens  !

lundi 7 juillet 2008

Storytelling : pensez aux dialogues pour animer vos histoires


Voilà une astuce toute simple pour mieux captiver votre interlocuteur lorsque vous avez décidé d'utiliser le storytelling (story telling), ou plus simplement de raconter une belle histoire à vos enfants.

Ainsi, au lieu de raconter
Ce matin, j'ai croisé une très bonne amie d'enfance. On était tellement émus que nous avons convenu de nous revoir très bientôt !
Pourquoi ne pas utiliser la forme suivante par exemple ?
Ce matin, j'ai croisé Elsa, une très bonne amie d'enfance. C'est elle qui m'a reconnu "Fabien, tu te souviens de moi ?", j'ai mis quelques secondes à réaliser "Elsa ?... Ben ça alors c'est toi ? Je pensais bien ne jamais te revoir". Elle m'a répondu en me regardant au fond des yeux "Oui, on n'aurait jamais dû se fâcher sur coup de tête comme ça - je suis préssée, mais voilà mon numéro appelle-moi ce week-end".
Le dialogues vous transportent au coeur de l'histoire et permettent de faire passer plus d'émotion que des descriptions, aussi évocatrices soient-elles.

Pensez-y à chaque fois que vous racontez une histoire !

lundi 30 juin 2008

Storytelling : la puissance des personnages


Storytelling. Raconter des histoires semble bien être un moyen efficace de convaincre, de faire passer des émotions. Mais comment rendre ses histoires vraiment captivantes ? Eh bien votre premier réflexe doit être d'y intégrer des personnages.

Pas des personnages plats et anonymes, des personnages bien vivants et que l'on appelle par leur nom.

La raison est simple, c'est en s'identifiant à ces personnages que votre auditoire pénètre véritablement dans l'histoire. Plus votre personnage est facile à visualiser, à s'approprier, plus on rentrera dans sa peau naturellement.

Ressentez vous la différence d'intensité entre "Je trouve que le Népal est un pays paisible" et "Je me souviens d'Alopa, cette petite népalaise aux grands yeux noirs... un seul de ses regards concentrait toute la sérénité des lieux, du pays tout entier".

Mettez en scène un héros, faites lui vivre les émotions que vous souhaitez transmettre et vous donnerez plus de puissance à vos argumentaires, vos publicités, vos plaidoiries, vos histoires.

C'est l'essence même de l'efficacité des émissions de télé-achat. On vous raconte l'histoire d'une personne ordinaire, Nadine ou Jean-Pierre, qui découvre un aspirateur incroyable qui leur apporte plus de bonheur que votre vieil aspirateur ne vous donnera jamais.

Autre exemple, issu celui-ci du livre de Christian Salmon, le spot publicitaire à 6,5 millions de dollars de la campagne Bush en 2004 qui se contente de montrer une jeune fille dont la mère est morte le 11 Septembre et qui reprend confiance dans la vie en rencontrant George W Bush qui la prend dans ses bras (en bon «conservateur compassionnel») parce qu’elle réalise que « l’homme le plus puissant du monde se soucie d’elle ».

Sachez donc utiliser la puissance des personnages et déjouer la manipulation de ceux qui les utilisent dans leurs histoires.

Je vous recommande à nouveau la lecture de l'article de Christian Salmon Une machine à fabriquer des histoires paru dans le Monde Diplomatique, ainsi que son livre Storytelling : La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits.







Crédit Photo : phitar - Certains droits réservés (licence Creative Commons).

samedi 21 juin 2008

Découvrez le pouvoir du "storytelling"



« Le cerveau humain a une capacité prodigieuse de synthèse multisensorielle de l’information quand celle-ci lui est présentée sous une forme narrative » déclare Nahum Gershon, chercheur chez Mitre Corporation - une société américaine spécialisée dans les technologies de visualisation de l’information.

C'est probablement la raison pour laquelle depuis les années 90 le storytelling a pris un tel essor comme technique de communication et de manipulation. Le storytelling regroupe un ensemble de techniques qui consiste, pour faire simple, à raconter une histoire pour communiquer plus efficacement. Gourous du marketing, du management et de la communication politique (les spin doctors) se sont appropriés ces techniques auxquelles on attribue par exemple le pouvoir de persuasion d'un Ronald Reagan ou encore la victoire de George W Bush aux présidentielles américaines. Certains penseront aussi aux fameuses métaphores du célèbre psychothérapeute Milton Ericsson.

Mon propos n'est pas ici de commenter les dérives éthiques qui peuvent accompagner le storytelling, d'autres s'en chargent avec beaucoup plus de talent. Je souhaite plutôt partager avec vous l'importance de ces techniques dans votre propre communication au quotidien.

Raconter une histoire présente plusieurs bénéfices quand il s'agit de convaincre
1. Retenir l'attention : un histoire est plus captivante qu'une collection de chiffres ou d'arguments
2. Marquer les esprits : les histoires conduisent à visualiser des personnages, des situations, etc. - ce qui est en soit un moyen très efficace de convaincre
3. Activer le levier émotionnel : la passion, l'injustice, la joie et plus généralement toutes les émotions fortes que peuvent susciter les histoires sont des leviers fondamentaux pour inciter à l'action et conduire votre interlocuteur à mémoriser vos arguments

Au cours des prochaines semaines, je vous présenterai plusieurs techniques particulières qui vous permettront d'améliorer l'impact de vos histoires, de les rendre plus captivantes et plus intenses.

D'ici là je vous recommande la lecture de l'article de Christian Salmon Une machine à fabriquer des histoires paru dans le Monde Diplomatique, ainsi que son livre Storytelling : La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits.

mardi 17 juin 2008

Utilisez la régression en âge pour captiver vos amis


Retomber en enfance l'espace d'un instant.

Combien de fois cela nous est-il arrivé, complètement par hasard ? C'est à chaque fois un moment intense où resurgissent images, couleurs, parfums, saveurs qui nous emportent complètement.

Difficile en effet de rester conscient de ce qui nous entoure quand on doit traiter, d'un seul coup d'un seul, un raz-de-marée de sensations intérieures.

La "régression en âge" est ainsi un moyen classique d'induire des états de conscience altérés (ou transe) plus communément connus comme ces conversations captivantes qui nous font oublier l'heure ou le lieu où nous sommes.

C'est un moyen sympathique d'approfondir les liens avec une personne que vous connaissez. Demandez-lui quel était son parfum de glace préféré ou le parfum qui lui rappelle le plus les grandes vacances... Les ancrages gustatifs et olfactifs sont souvent plus puissants car moins "usés" par la répétition.

Afin d'approfondir encore la "régression en âge", allez un cran plus loin et sollicitez des anecdotes. "Comment s'est passée ta première conquête ?", "Raconte-moi comment tu as rencontré ce copain d'enfance...". Je présenterai prochainement quelques techniques secrètes de "storytelling" vous permettant de raconter, ou de vous faire raconter, des histoires vraiment captivantes.

Parmi mes sujets préférés pour retomber en enfance : les dessins animés favoris (génériques, héros, etc.), les petits plats (gâteau de semoule, glaces, etc.), mes souvenirs de jeux, mes meilleurs amis et mes pires ennemis. Et il y en a tant d'autres.

Et vous, quels sujets vous replongent le plus profondément dans la douceur de votre enfance ? Laissez-moi donc un commentaire et faites nous profiter de vos idées...

dimanche 8 juin 2008

Utilisez votre BATNA pour mieux négocier




La négociation est un domaine à part entière que je traiterai avec plaisir au fur et à mesure des semaines. Le concept de BATNA en est une des techniques fondamentales.

BATNA = Best Alternative To a Negociated Agreement (Meilleure Alternative à un Accord Négocié – et oui, j’ai eu 16 au BAC en anglais…)

La BATNA est la meilleure solution qu’il vous reste si la négociation n’abouti pas. Vous avez naturellement intérêt à avoir la meilleure BATNA possible car vous aurez ainsi un pouvoir plus important face aux autres parties.

Lorsque vous préparez une négociation, pensez donc à optimiser votre BATNA et à évaluer celles des autres. Elle vous permettra de comprendre les leviers que vous avez et ceux que vous n’avez pas, et ainsi de prioriser vos efforts.

Vous négociez cette magnifique lampe marocaine dans le souk de Marrakech. Trois BATNA différentes sont possibles en fonction de l’objectif de ce shopping, et il y a fort à parier que vous aurez trois prix différents dans chacun des cas.
1. Vous êtes passé dans le souk juste pour vous immerger dans les couleurs, les parfums et l’excitation du lieu. Vous trouvez la lampe magnifique mais investir dans quelques épices vous ira tout aussi bien. Vous avez une super BATNA et toutes les chances d’avoir la lampe à un bon prix.
2. Vous devez ramener une lampe à belle-maman pour son anniversaire. Votre BATNA : trouver une lampe moins chère, mais moins belle – et prévoir une deuxième négo avec votre conjoint. BATNA : bof bof.
3. C’est la lampe dont vous rêviez depuis tout petit, celle du livre des « Mille et une nuits » que maman vos lisait le soir (que vous en soyez conscient ou pas). Il vous la faut à tout prix car vous savez que vous ne la trouverez nulle part ailleurs. BATNA très faible, attention à vos dirhams...

Même si c’est un cliché, je trouve que le souk marocain est vraiment le temple de la négociation. Nous aurons l’occasion d’illustrer d’autres techniques très efficaces grâce à ses commerçants, je les remercie d’avance ;-)

Découvrez mille autres astuces et conseils sur Mille Petits Riens comme par exemple la technique de "la porte au nez", l'utilisation des silences dans la conversation, la technique de la pensée parallèle, le storytelling ou encore le "mirroring".

Pour aller plus loin dans les techniques de négociation je vous recommande aussi l'ouvrage Comment réussir une négociation aux éditions du Seuil.

jeudi 5 juin 2008

Formulez vos pensées positivement


Nous le verrons très souvent, l’inconscient joue un rôle important dans notre perception du monde et dans nos décisions. Les mots que nous utilisons et les tournures que nous employons pour exprimer nos idées nous influencent et influencent les autres.

Vous êtes en train de passer votre permis de conduire. Il y a un énorme nid de poule au milieu de la route. L’instructeur peut formuler ses instructions de deux manières
1. « Ne pas roulez pas dans le nid de poule, là tout droit devant »
2. « Passez sur la file de gauche »

Vous avez beaucoup plus de chances de mettre la roue dans le nid de poule dans le premier cas évidemment. Pourquoi ? Parce que la négation est plus complexe à traiter par notre cerveau que la positive. Il se focalise sur l’obstacle à éviter, pas sur l’alternative, qu’il doit chercher et qui lui demande donc plus d’effort.

A quoi pensez-vous maintenant si je vous dis de ne surtout, mais alors surtout pas penser à une coupe de fraises avec de la crème chantilly ?... Non, ne me dites rien j'ai deviné ;-)

Selon le même principe, préférez utiliser avec vos amis des tournures de phrases qui s’appuient sur des sensations agréables. Employez plutôt « Tu n’a pas l’air très zen ? » que « Tu as l’air d’être oppressé ? ».

Et puis pour vous coacher avant un match de tennis important, dites-vous « Cette fois, je gagne » plutôt que « Cette fois je ne perdrai pas ». Croyez-moi, ça change beaucoup de choses !

lundi 2 juin 2008

Utilisez les ancrages auditifs contre la timidité


Dépasser sa timidité, avoir confiance en soi. L'état dans lequel nous sommes intérieurement détermine une grande partie de notre capacité à établir le contact, à être créatif, drôle, convaincant...

Nous avons vu que le dialogue intérieur joue un rôle important et qu'on a intérêt à le maîtriser autant que possible (cf. Présentez vous dans les 3 premières secondes et Eteignez votre dialogue intérieur).

Mais il existe aussi un autre moyen de stimuler notre confiance en nous au moment de prendre la parole, de faire le plein de puissance et de la faire résonner intérieurement : utiliser les ancrages auditifs. Le principe est simple, jouer intérieurement un morceau de musique qui vous inspire force et sérénité. Une étude au violoncelle, un rythme électro, les tambours du Bronx... ces sons qui pour une raison ou une autre sont associés en vous à une sensation de confiance, de maîtrise.

Les amateurs d'électro penseront peut-être comme moi à Bullet proofde Morcheeba. A chacun de trouver son rythme... Notez bien que l'ancrage auditif n'est pas nécessairement une musique, cela peut-être les paroles rassurantes d'un proche que vous faites résonner en vous quand le moment est opportun. C'est vous qui choisissez.

Pour trouver le bon ancrage auditif, remémorez vous un moment d'intense sérénité ou d'une sensation de puissance absolue. Fermez les yeux et écoutez les sons autour de vous à ce moment là. Vous étiez sur l'autoroute, en train de conduire. Que passait-il à la radio ? Vous veniez de remporter une victoire. Quelles sont les mots de félicitation qui ont marqué votre mémoire ?

dimanche 1 juin 2008

Adoptez et communiquez l’optimisme

optimisme bonheur Tal Ben Shahar

La quête du bonheur. J’ai la sensation que le sujet suscite chaque jour un peu plus d’intérêt dans nos sociétés. La dépression plus ou moins aigue gagne du terrain avec le matérialisme et des courants entiers de la psychologie positive se développent.

C’est ainsi que Tal Ben-Shahar donne un cours consacré au bonheur à l’université de Havard. Il a aussi publié un ouvrage intéressant sur le sujet.

Plusieurs études ont par ailleurs démontré que les optimistes vivent plus longtemps et plus heureux que les pessimistes.

Je vous propose donc d’adopter l’optimisme et de le partager avec votre entourage, à qui il fera autant - voire plus - de bien qu’à vous-même. J’ai justement remarqué récemment que la plupart de mes amis proches sont d’un naturel optimiste. Je pense a posteriori que c’est une des principales raisons qui fait que je me sens bien avec eux. Un optimiste vous réconforte, fait taire votre dialogue intérieur négatif.

Comment faire quand on est moyennement heureux soi-même ? Voici mes trois secrets favoris :
1. Levez-vous tous les matins en vous disant "Aujourd’hui est le premier jour du reste de ma vie". Ca change complètement notre vision du monde.
2. Appliquez les conseils de Tal Ben-Shahar dans son "Apprentissage du bonheur" : trouver les activités, au quotidien, qui vous procurent à la fois PLAISIR (immédiat) et SENS (à moyen terme)
3. Couchez-vous tous les soirs après vous être remémoré les trois meilleurs moments de la journée

Enfin, dîtes-vous intérieurement en toute situation « Ca va bien se passer », je vous promets ça marche !

samedi 31 mai 2008

Reprenez votre plume de temps en temps


C’est tout bête. Oui c’est tout bête, mais on a perdu ce réflexe très personnel de gratter un petit mot à la main aux personnes qui comptent pour nous.

C’est aussi une bonne nouvelle. Quel plaisir quand on trouve aujourd’hui quelques mots griffonnés par quelqu’un pour nous tout seul. C’est une attention d’autant plus touchante qu’elle traduit l’écriture de celui qui vous l’adresse (si révélatrice…) et le temps qu’il a pris pour vous l’écrire.

Je ne parle pas vraiment de la traditionnelle carte postale, un peu convenue. Je pense plutôt au petit message impromptu qu’un ami dépose dans votre boite en passant, juste pour dire « merci encore pour hier soir » ou à la lettre manuscrite adressée par votre patron pour vous féliciter du travail accompli. Ca nous touche tellement n’est-ce pas ? Alors pourquoi ne pas le faire plus souvent ?

Ayez toujours à portée de main une pile de petites feuilles cartonnées. Vous prendrez ainsi plus souvent le temps de diffuser autour de vous la chaleur des messages manuscrits…

mardi 27 mai 2008

Présentez-vous dans les 3 premières secondes



Combien d’entre nous regrette de ne pas faire assez de rencontres ? Les occasions ne manquent pas tant que ça, mais une certaine timidité nous retient trop souvent.

En fait, plus le temps passe plus il est difficile d’aller faire connaissance avec quelqu’un que l’on côtoie déjà sans le connaître.

Vous emménagez dans un nouvel immeuble. Pendant un ou deux mois, vous croisez vos voisins tous les jours mais vous ne leur adressez jamais plus qu’un rapide « bonjour »… Il devient alors de plus en plus inconfortable d’engager la conversation pour proposer un café ou demander un service.

Un couple d’amis vous invite à une soirée avec une vingtaine d’invités que vous ne connaissez pas. Lorsque vous arrivez, vous foncez vers vos amis et passez la première heure à discuter avec eux dans un coin. Que se passe-t-il lorsqu’ils doivent partir plus tôt que prévu et que vous vous retrouvez seul(e) ? Pas très agréable d’aller se présenter à des personnes que vous avez évitées jusque là.

Prenez plutôt l’initiative du contact au cours des 3 premières secondes d’une rencontre. Cela évite les situations inconfortables décrites précédemment. C’est aussi très apprécié par votre interlocuteur : il n’a pas à faire le premier pas et sera donc d’autant plus indulgent si votre approche est quelque peu maladroite. Enfin, cela ne vous laisse pas le temps d'être freiné par la timidité et coupe court immédiatement à votre dialogue intérieur. (voir l'article "Eteignez votre dialogue intérieur")

Dans l'exemple de la soirée, commencez par vous présenter brièvement à tout les participants lorsque vous arrivez. Un grand sourire, une poignée de main franche ou une petite bise et quelques mots du genre "Bonjour X, ravi(e) de faire ta connaissance" sont amplement suffisants pour initier le contact.

Le fait même que vous vous croisiez pour la première fois est un prétexte suffisant pour établir le contact, il est en revanche très éphémère. Alors profitez-en tout de suite... dans les 3 premières secondes !

samedi 24 mai 2008

Ritualisez pour progresser


J’ai l’ambition de poster sur ce blog de nombreux conseils pour mieux communiquer. Le développement personnel est un jeu passionnant, le meilleur cadeau qu’on puisse s’offrir à mon avis.

Malheureusement, je sens bien que le passage du conseil à la pratique n’est pas toujours évident et bien souvent nos bonnes résolutions se perdent en chemin.

Il existe deux seules méthodes efficaces pour ancrer ces nouvelles habitudes : qu’elles s’associent à un moment d’intense émotion, ou qu’elles se répètent encore et encore. La première méthode est difficile à mettre en œuvre volontairement car on maîtrise rarement le moment où nous sommes submergés par l’émotion. La deuxième est plus facile à développer.

Si vous êtes une femme et que vous vous maquillez pour aller travailler, vous n'avez pas besoin de post-it pour y penser. Vous avez sûrement un petit rituel très personnel qui vous permet de le faire quasiment sans y penser : pendant que votre thé infuse, juste après le petit déjeuner ou à peine avant de sortir dans le petit matin.

Le principe du rituel est d’associer la mise en pratique d’une technique à un moment ou à une situation donnée. Nous avions déjà parlé par exemple sur l’utilisation des silences. Si vous souhaitez poser votre voix pour gagner en densité (pour travailler votre expression paraverbale), choisissez une situation dans laquelle vous le ferez systématiquement. Commencez par une situation facile ou vous êtes complètement détendu. Pourquoi pas lors des RDV avec votre meilleur ami(e) ? Ou encore lorsque vous êtes en famille ?

Mark Andresen, fondateur de Netscape, a mis en place un rituel auquel il attribue une grande partie de sa productivité personnelle. Il liste tous les soirs sur un petit carton les 3 à 5 actions significatives qu'il doit accomplir le lendemain et s'y tient strictement.

Installez ainsi de petits rituels faciles, puis généralisez-les progressivement.

Eteignez votre dialogue intérieur


La "confiance en soi". C'est elle qui est très souvent considérée comme la clé de notre épanouissement social – oser prendre la parole, défendre nos convictions, avoir de la répartie.

Il existe une panoplie de techniques de fond en psychologie pour développer la confiance en soi, nous les verrons prochainement. Elles demandent souvent un peu de persévérance comme c’est souvent le cas pour opérer des changements profonds.

Je souhaite partager aujourd’hui une technique simple pour obtenir de premiers résultats avant même ce travail de fond. J’appelle ça « Eteindre son dialogue intérieur ».

Vous en avez certainement fait l’expérience : au moment de prendre la parole, vous hésitez, vous balbutiez. A ce moment là vous vous dites intérieurement « Ca y est, c’était l’occasion de les convaincre et je ne trouve pas les mots, je ne vais pas y arriver, etc. ». Ca vous rappelle quelque chose ?

Le problème est que la clé d’une intervention réussie, dépend avant tout du niveau de synchronisation que vous établissez avec vos interlocuteurs. Votre attention doit toute entière être tournée vers eux. En vous parlant à vous-même vous perdez en niveau d’écoute, en flexibilité, en créativité.

La solution : éteignez ce dialogue avant qu’il ne monopolise votre esprit, dès ses toutes premières syllabes. En vous focalisant sur l’instant présent, et en ouvrant grand les yeux et les oreilles vous gagnerez en répartie, en humour, en souplesse.

vendredi 23 mai 2008

Exercez votre expression "paraverbale"



Ces gestes qui vous trahissent
La délicieuse "voix FIP" : celle qui peut vous charmer en parlant de musique du monde et vous désarmer alors que vous allez passer encore 2h dans les embouteillages...

C'est pour moi l'exemple le plus significatif de l'importance de l'expression paraverbale : ton, rythme, intensité de la voix - toutes ces modalités qui donnent sens et émotion au discours.

Les chercheurs estiment qu'environ 38% de notre communication est paraverbale, alors que 55% est corporelle (posture, nous l'avons vu par exemple avec le "mirroring") et seulement 7% est verbale (les mots).

Du point de vue de notre développement personnel, prendre conscience et améliorer son expression paraverbale est clé - notamment pour la rendre "congruente" avec l'expression verbale. En programmation neuro-linguistique (PNL), la congruence signifie que verbal et paraverbal véhiculent le même message. Par exemple, si vous accueillez quelqu'un avec un "bienvenue..." mou et hésitant, vous n'êtes pas congruent et le message perçu peut même être complètement inversé.

Un autre axe d'amélioration consiste à maîtriser sa voix pour qu'elle vienne de préférence du ventre (ou du fond de la gorge) plutôt que de la tête. Cela la rend à la fois plus puissante et plus sereine, important pour les comédiens pour se faire entendre jusqu'au fond du théatre ou encore pour les professeurs qui doivent asseoir leur autorité.

Repérez autour de vous les personnes dont vous appréciez l'expression paraverbale et essayez de comprendre ce qui la rend agréable... vous découvrirez très probablement des idées intéressantes.

Vous pouvez aussi aller plus loin en lisant l'ouvrage de Joseph Messinger Ces gestes qui vous trahissent.

mardi 20 mai 2008

Apprivoisez les silences...


La plupart d'entre nous ne laisse volontairement que très peu de silences dans la conversation.

Soit par crainte du malaise qu'il pourrait instaurer ("N'a-t-on rien à se dire ?"). Soit par désir d'en dire le maximum dans le temps qui leur est accordé, pour argumenter ou convaincre. On préfèrera même parfois se répéter plutôt que de laisser s'installer cette courte trêve qui permet à chacun de réfléchir à se qui se dit.

On s'aperçoit pourtant que ces mêmes silences peuvent être tantôt plus intenses qu'un mot d'amour, tantôt plus convaincants que mille arguments.

Il suffit pour cela de s'entraîner à leur laisser un peu d'espace, et à apprivoiser leur intensité.

C'est un petit travail de tous les jours très amusant. Laissez par exemple un court silence avant un message important que vous souhaitez passer et un autre, plus long, juste après... trompez-vous, faîtes monter l'adrénaline et trouvez progressivement le bon équilibre qui donnera à votre discours à la fois puissance et sérénité.

lundi 19 mai 2008

Sachez repérer la technique du "pied dans la porte"

technique manipulation pied dans la porte

Comment maximiser vos chances d'obtenir une pièce de 1€ d'un inconnu dans la rue ?

La réponse est simple et a été étayée par de multiples études de psychologie sociale. Il suffit d'utiliser la technique du dite du "pied dans la porte" (ou foot-in-the-door pour les anglais-première-langue).

Elle consiste par exemple à poser une première question simple, à laquelle l'inconnu répondra librement par l'affirmative. Typiquement : "Avez-vous l'heure s'il vous plaît Monsieur ?".

Les expériences montrent qu'ensuite la probabilité que ce même inconnu accepte de vous donner une pièce augmente sensiblement ;-)

C'est, reviendra dessus dans de prochains posts c'est promis, une des techniques de manipulation fondamentales auxquelles nous sommes tous les jours exposés et que nous utilisons parfois inconsciemment.

Je ne saurais trop vous recommander la lecture du Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens de Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois. Un ouvrage de psychologie sociale incontournable sur le sujet.

dimanche 18 mai 2008

Créez et exploitez les "ancrages"

Ancrage PNL


Ceci n'est pas une image, ce n'est pas une plage... c'est un ancrage.

Nous faisons en permanence, consciemment ou inconsciemment, des associations entre ce que nous percevons (via nos cinq sens : voir mon post sur les modalités sensorielles) et les émotions que nous ressentons (plaisir, crainte, désir...).

Lorsque que nous faisons l'expérience d'un moment d'intense émotion, notre inconscient associe cette émotion à ce que nous percevons comme stimuli (visuel, auditif, olfactif, etc.) à ce moment précis. Tout se passe comme si notre cerveau limbique baissait sa garde et laissait le cerveau reptilien enregistrer directement l'information - je ferai un point sur le rôle du cerveau dans un futur post, c'est promis.

La répétition est aussi un autre moyen très efficace d'inscrire des ancrages. C'est l'odeur du pain frais que vous dégustez depuis votre enfance, et qui réveille en vous un sentiment de bien-être, de sécurité.

C'est aussi le cas de l'image de la plage et des palmiers, si souvent associée aux vacances et à ses plaisirs.

A noter toutefois que les ancrages les plus puissants semblent être ceux auxquels nous sommes les moins résistants : l'ancrage olfactif notamment.

Quand vous souhaitez susciter chez quelqu'un une certaine émotion, pensez donc à utiliser les ancrages, et si possible ses ancrages personnels bien plus efficaces que ceux que nous partageons tous comme cette photo de palmiers.

Pensez aussi à associer un moment de forte émotion (positive notamment) avec un ancrage que vous pourrez déclencher plus tard : un sourire, une main sur l'épaule, une petite phrase.

Pour des exemples d'applications pratiques et la démonstration de toute l'étendue de l'ancrage, je vous recommande le célèbre Pouvoir Illimité d'Anthony Robbins.

D'ici là profitez de ce petit goût de vacances et de douce chaleur - et à bientôt.

Jouez avec les mots hypnotiques

mots hypnotiques transe words

La PNL distingue un certain nombre de mots qui résonnent au plus profond de chacun d'entre nous, ils sont dits "hypnotiques". C'est en général ceux que nous employons pour décrire les choses très personnelles, qui nous émeuvent le plus. Il suffit de bien écouter pour déceler ces mots hypnotiques, propres à chaque personne. 

Il en existe un qui déclenche généralement l'attention et une certaine dose de réconfort chez tout le monde : son prénom. Quoi de plus personnel ? Employez le autant que possible et vous créerez ainsi un rapport de proximité qui facilitera vos échanges.

Un exemple très concret : au lieu de commencer vos emails à Louise par "Bonjour, ..." - adoptez plutôt "Bonjour Louise, ...". Idem lorsque vous saluez vos amis et relations, faites leur ce petit plaisir... dites leur prénom !

Adoptez le “Mirroring”


Il existe un pré-requis fondamental à toute communication réussie : la synchronisation. Pour que votre interlocuteur puisse écouter et interpréter ce que vous dites vous devez en quelque sorte être dans le même "monde" que lui.

Il est par exemple difficile de tenir une conversation plus de 3 minutes lorsque l'une des personnes est assise et l'autre se tient debout. Le "mirroring" est un pré-requis de la synchronisation qui consiste à adopter une posture similaire à celle votre interlocuteur et à la faire évoluer au même rythme que lui.

Comme d'habitude en programmation neuro-linguistique (PNL), il ne s'agit pas de prendre ces conseils au pied de la lettre et de "singer" votre partenaire, mais plutôt d'être attentif à ne pas prendre une position opposée à la sienne : s'il est assis ne restez pas debout ; s'il se penche en avant pour vous parler, ne restez pas le dos en appui sur votre chaise, etc.

Je vous conseille un petit exercice amusant dans le bus ou le métro : synchronisez-vous avec la personne assise en face de vous (croisez la bras, jouez avec votre mobile... comme elle le fait), puis pour tester la qualité de cette synchro touchez votre nez comme s'il vous démangeait... Si elle porte aussi la main à son visage, c'est gagné ! vous avez établi un premier niveau de synchronisation, inconscient bien entendu.

Utilisez les systèmes représentationels (ou modalités sensorielles)

PNL Systèmes Représentationels modalités sensorielles

Notre relation avec le monde extérieur passe nécessairement par nos cinq sens. Au fil du temps nous favorisons un ou deux des cinq sens. Nous avons tous un mode de communication spécifique et notre expression reflète cet état de fait : c'est notre "système représentationel préféré" (Prefered Representational System ou PRS) selon le vocabulaire consacré en PNL.

La PNL replace les cinq sens en canaux de communication. C'est ce que rappelle le sigle V.A.K.O.G.
* V : visuel
* A : auditif
* K : kinesthésique
* O : olfactif
* G : gustatif

Le kinesthésique fait référence au toucher mais aussi à tout le ressenti que l'on peut avoir par le corps. Dans ce sens l'olfactif et le goût sont souvent abordés comme du kinestésique même si les vocabulaires spécifiques peuvent être très différents. (Ce sont nos sens qui nous mettent en relation avec notre environnement.)

Ainsi les visuels perçoivent le monde essentiellement via des images, des couleurs, des formes. Ils "voient ce que vous voulez dire", ils mémorisent plus facilement un numéro de téléphone en l'écrivant qu'en l'épelant, etc.

Les auditifs mémoriseront plus facilement un numéro de téléphone via son rythme et la mélodie qu'il leur évoque quand ils l'épellent. Ils sont "toute ouïe" et mémoriseront plus facilement une conférence de 2h qu'un rapport de 50 pages.

Bien sûr tout cela est un peu caricatural et la réalité est souvent plus subtile, mais en vous amusant à détecter les systèmes préférés de vos proches vous découvriez souvent des moyens plus efficaces de communiquer avec eux.

Enfin, il existe toutefois un moyen simple d'identifier le système utilisé par votre interlocuteur pour traiter l'information lors d'une conversation : les mouvements oculaires (ou "accessing cues"). La direction du regard indique en général le système utilisé par la personne pour traiter l'information et la manière dont il y accède.

Entraînez-vous à détecter ces systèmes en réunion, lors des interviews à la TV, etc. Vous améliorerez progressivement vos chances d'utiliser le meilleur système avec chaque interlocuteur et ainsi d'améliorer votre impact !

Pour vous entraîner, vous pouvez vous procurer S'entraîner à la PNL au quotidien : 80 Jours pour maîtriser les outils de la PNL